3 janvier 2020
3 janvier : Murchison - Renwick (160 km en voiture)
Les kiwis sont bons en... pizzas ! Ils sont bons aussi en routes, en 'cabins', en 'community life', etc., mais en pizzas ils sont excellents. Nous avions englouti notre première à Lumsden, cuisinée et servie par la fille de Marie-Cu, et nous achevons notre deuxième (sans doute pas notre seconde...) à l'Alpine Lodge de St Arnaud au bout du lac Rotoiti (= petit lac, Rotorua = grand lac). Et puis ils la servent très intelligemment, découpée en 8 sur un gros plat en bois rond : magnifique.
Il faut dire que nous avions besoin d'un réconfort après notre angoisse d'hier soir... Au moment de nous coucher, vers 9h (...), Sue remarque une 'bugne' à l'arrière de la voiture, un trou sur le pare-chocs, carrément. Panique totale. Il ne s'agit pas d'une simple égratignure de "moins de 2,5 cm", mais bien d'une vraie "perforation de la peinture". Et dans ces cas, Budget, le bien nommé, prélève automatiquement 3500 NZ$ (2100 €) sur la carte du client, effectue la réparation, et reverse, éventuellement, le trop prélevé... Alors, et seulement alors, le client peut faire jouer son assurance Visa qui, en général, rembourse sans sourciller. Donc, angoisse... Jusqu'à ce que Sue, pourtant "absolument certaine que ce trou n'était pas là quand nous avons pris la voiture", me suggère d'utiliser le wifi du motel pour vérifier sur les photos consultables de Budget (c'est en effet comme ça que ça se passe maintenant chez les loueurs, en photos numériques et plus sur papier), et là, ô joie, ô bonheur, ô soulagement : le trou existait déjà !
Et ce matin nous repartons donc vers l'est, puisque nous avons fait une croix sur le nord-ouest. Encore un peu de montagne, boisée, jusqu'à St Arnaud, nous mirant au passage dans deux beaux lacs (cf. plus haut). Et puis nous débouchons dans une énorme vallée glaciaire, 10km de large sur 100 km de long, qui s'étend jusqu'aux rivages de l'est. D'abord consacrée au 'dairy farming' sur sa première moitié, tout d'un coup ce sont des milliers d'hectares de vignes qui s'étendent à perte de vue : nous entrons dans la province de Marlborough, déjà traversée à l'aller.
Un petit mot sur ce vignoble. Démarré en 1970, il produit 80% du vin néo-zélandais, principalement du Sauvignon blanc. La notion européenne de terroir, croisement entre la terre et l'histoire, n'a aucun sens ici où on doit plutôt parler d'industrie vinicole. Les rangs sont tirés au cordeau, tous irrigués au goutte-à-goutte, et toutes les opérations se font au tracteur enjambeur, sauf les vendanges qui sont majoritairement faites à la main, par une armée de cueilleurs saisonniers venus du... Vanuatu ! Une autre particularité : chaque 'parcelle', d'environ 4 à 5 ha, a sa petite éolienne centrale comme... anti-gel, et ceux qui s'en passent ont recours à l'hélicoptère comme brasseur d'air. Une industrie, on vous dit.
La chasse au couchage a été particulièrement difficile ce soir puisque TOUT était pris, tous les types et tous les prix, jusqu'à ce que ce bistrotier de Renwick, dans la banlieue de Blenheim, nous désigne un 'motel" (= une chambre de type motel) derrière son 'pub' qui devrait être assez actif en ce vendredi soir...
A demain
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