25 décembre : Christchurch - Twizel (290 km en voiture)

   

   

   

Avant de quitter Christchurch, le YMCA et son wi-fi, juste deux-trois choses à ajouter :

- Christchurch, avec plus de 600 000 habitants, est de loin la plus grande ville de l'île du sud ;

- aux 185 morts du tremblement de terre il faut ajouter... plus de 7000 blessés ;

- la catastrophe n'a pas fait que des malheureux : le centre-ville est plein d'espaces vides pour se garer...

- et quelques heureux aussi parmi les artistes urbains : nombreux 'popups', à caractère permanent ou non, jalonnent le centre ville.

Voilà, nous quittons donc cette ville et son histoire, en ayant le sentiment d'avoir beaucoup appris sur le pays et le peuple kiwis. Mais ce n'est qu'un au revoir car nous devrons y repasser le 7 janvier, après avoir fait le tour complet de l'île du sud, pour rendre la voiture et prendre l'avion pour Auckland et... Noumea. En attendant, direction plein sud !

Nous traversons la province de Canterbury (dont Christchurch est la capitale) : immense plaine, plus que plate, entièrement consacrée à l'élevage bovin, mais intensif, avec rampes et pivots géants pour arroser les pâturages... Heureusement la nappe d'eau dans laquelle ils pompent a l'air 'costaude' a en juger par le nombre et la largeur des rivières traversées, même si en cette saison elles sont plutôt à l'étiage. Ce qui me permet une petite digression sur la quantité d'eau nécessaire pour produire 1 kg de viande de bœuf : si les médias toujours en recherche de sensationnel, avancent souvent le chiffre de 15 000 litres, l'INRA (Agronomie) parle d'un peu moins de... 1000 litres, car 95% de 'l'empreinte eau' calculée à 15 000 litres correspond à de l’eau de pluie, prise dans les sols et consommée par les plantes ; cette quantité retourne dans le cycle de l’eau, et elle serait consommée même s’il n’y avait pas d’élevage. Et pan sur le bec des sensationnalistes !

Et puis, juste avant que la route s'élève, nous nous arrêtons sur un lieu de repos équipé de tables de pique-nique pour préparer et déguster notre... déjeuner de Noël ! Saumon fumé sur son lit de salade (Iceberg), carottes et tomates, suivi de fromage de gruyère néo-zélandais avec pain aux céréales, et terminé par un... mince-pie et une demie pomme, le tout arrosé au Sauvignon blanc de Marlborough ! Pas mal, non ? Et heureusement est arrivée une famille de Chinois dans un énorme camper-van juste à temps pour nous prêter deux verres et nous prendre en photo !

Ensuite la route s'élève vraiment, et nous traversons un plateau immense, plutôt sec, et dont les limites échappent à l'oeil ; pas étonnant que les touristes, nationaux et étrangers, s'y pressent : c'est un décor à la Tolkien, plusieurs scènes y ont été tournées, et grande est l'affluence... Nous, nous continuons, après nous être rendu compte que, autour du fameux lac Tekapo (750m) malheureusement couvert de nuages et de pluie, il n'y avait plus le moindre logement libre : cabins de caravan parcs, motels, holiday units, chambres en ferme,... tout est pris. Nous poursuivons donc d'une 30aine de kms jusqu'au prochain lac, le Pukaki, et à la petite ville de Twizel, où nous trouvons un amour de studio-cabanne en planches, que nous aimerions bien conserver le lendemain (où il pourrait faire beau ?), mais il est déjà réservé..

Après un frugal dîner (normal, après les 'bombances' de midi...), nous mettons fin à ce jour de Noël en NZ, mitigé entre le bonheur affiché sur Whatsapp de Mélanie et famille à l'île de Ré, et l'inquiétude perceptible dans les courriels de Nico et les siens devant la santé préoccupante de la maman de Céline...

A demain