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Zealandia
20 décembre 2019

20 décembre : New Plymouth / Taranaki

   

   

   

   

Taranaki (sommet sans végétation) est le nom d'un énorme volcan (éteint ?) qui domine toute la zone du haut de ses 2500m, et que Cook renomma, très intelligemment (...), Mount Egmont, du nom d'un amiral anglais... Heureusement la région, elle, a gardé le nom maori. Quant à la ville, si elle porte le nom très original de New Plymouth, c'est que les premiers arrivants européens - à l'image des Pilgrim Fathers partis 2 siècles plus tôt sur le Mayflower coloniser le pays des 'peaux rouges' - étaient partis de Plymouth.
Pour revenir au Mont Taranaki, nous avons bien l'intention de nous en approcher un peu, dès que la pluie torrentielle qui s'est abattue sur la ville depuis la nuit dernière aura bien voulu se calmer... En attendant, sirotant notre café dans notre confortable, et très calme, chambre de motel, nous planifions la journée autour de Fred Spinks : cathédrale, musée, déjeuner, cimetière...
Nous commençons par l'ensemble bibliothèque + musée Puke Ariki ("the hell of the chiefs" me dit une libraire, en me dessinant dans l'air une colline...). Absolument somptueux, extraordinaire, fabuleux, nous n'avons pas assez de superlatifs ! La bibliothèque d'abord : un endroit de rêve, un havre de paix, de civilité et d'intelligence, une biblio anglaise ou étasunienne mais en mieux encore... Un vrai marqueur de civilisation (avec les toilettes publiques...). Le musée ensuite : mêmes qualités, avec en plus l'originalité des mises en scène et la qualité des objets exposés... Une merveille, avec, il est vrai, une mission : celle de faire mieux se connaître, et donc de se rencontrer, les deux communautés de peuplement historique que sont les Maori (15% de la population aujourd'hui, soit un peu moins d'1 million) et les Pakeha (les européens, 70%). Ajoutons, ce qui renforce encore le succès populaire de l'ensemble : il est entièrement gratuit.
Nous sortons de ce magnifique complexe étourdis, ébahis, ahuris, avant de nous diriger  à pied (il ne pleut plus) vers le... Noodle Canteen pour un bol bien nourrissant. Et puis nous passons prendre la voiture au motel pour nous rendre au cimetière de la ville, Te Henui. Alors, vous allez sans doute dire que je me répète, mais là aussi je vais manquer de superlatifs. D'une façon générale, même en France, les cimetières protestants sont moins horriblement sinistres et laids que les cimetières catho. Et, par comparaison et d'une façon aussi générale, les cimetières anglo-étatsuniens sont très agréables, remplis de plantes VIVANTES, communiquant une grande sérénité. Eh bien là nous avons trouvé une sorte de quintessence de ce que devrait être un cimetière : un endroit du souvenir, non pas de la mort et des corps en décomposition ou en poussière, mais de la VIE qui continue pour les vivants et pour les souvenirs de leurs disparus qu'ils cultivent par leurs visites ; un endroit beau, paisible, où il fait bon se trouver, se reposer, ou se promener entre les tombes. J'ai pris quelques photos, mais rien ne remplacera la visite que nous y avons faite pour chercher, en vain, le long des allées herbeuses et sous les frondaisons caressantes, la trace du petit garçon de Fred Spink, Alfred, né ici en 1864 et décédé 2 ans plus tard, aidés que nous avons été par une jardinière bénévole adorable... Plus que les toilettes publiques, plus que les bibliothèques, les cimetières sont la marque fondamentale du degré de civilisation d'un pays. J'ai dit !

Sortant éblouis et émus de ce paradis post-terrestre, nous avons encore suivi la piste d'Alfred, d'abord pour son éventuel baptême auprès de la Cathédrale anglicane (mais en vain car fermée pour restauration), puis ensuite pour sa courte vie dans les baraquements militaires construits sur une colline pour la Royal Artillery (mais en vain bien sûr puisqu'il n'en reste pas trace)...

Pour finir l'après-midi, nous sommes alors partis vers le Mont Taranaki/Egmont, à 25 km de la ville, et sommes arrivés au Visitor Centre au moment de sa fermeture, et aussi au moment où les nuages qui entourent le colosse commençaient à se déchirer un peu. Mais en vain (encore !). Petite promenade dans la forêt qui peuple les pieds du géant  puis retour à la maison pour (a) café, (b) courses alim, et (c) écrire cet article !
A demain



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Zealandia
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Zealandia est un continent immergé sous 1000m d'océan Pacifique à l'est de l'Australie, dont seules deux pointes émergent : la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle Calédonie. Partis de Tarbes le 1er dé-cembre 2019, nous serons de retour le 27 janvier 2020.

Zealandia 2

  01 décembre 19 : Tarbes-Paris
  02-04 décembre : Dubaï
  04-07 décembre : Delhi
  08-16 décembre : Australia (Cairns->Brisbane)
  16 déc.-08 janv.  : New-Zealand
  08-11 janvier       : Nouvelle-Calédonie
  11-15 janvier       : Polynésie Française
  15-25 janvier       : USA
  27 janvier 2020   : Paris-Tarbes

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