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Zealandia

27 janvier 2020

27 janvier : Paris - Tarbes (650 km en avion)

Et voilà... c'est fini ! 60 jours d'absence, 52 000 km parcourus, 14 avions, 3 voitures et 3 bateaux plus tard, nous voici arrivés au bout de notre dernier (au sens d'ultime... ou de 'juste effectué' ?) voyage au long cours : le Tour du Monde des Amis Lointains.
Encore un peu tôt pour tirer des conclusions, émettre des opinions, formuler des jugements. Ça viendra plus tard, peut-être à l'occasion de soirées de 'retour' ? Mais, dores et déjà, quelques impressions et émotions :
-  la folie mégalomaniaque des pétrodollars à Dubaï, où, du haut de son quasi-kilomètre, El Burj Khalifa domine une 'ville' totalement artificielle et en grande partie sans âme ;
- le contraste démesuré entre la cohue du bazar de Delhi et la maîtrise scientifique mise en évidence lors du lancement de la deuxième sonde lunaire ;
- les feux de brousse australiens sur la route de la Gold Coast, qui nous avaient un peu inquiétés avant notre départ mais que nous avons eu la chance de ne jamais croiser sur notre route, même si leurs fumées ont atteint le Chili et d'Argentine...
- l'exquise philosophie de vie néo-zélandaise, faite de bonne humeur, courtoisie et serviabilité, mais aussi de stoïcisme devant les excès imprévisibles et meurtriers d'une nature pourtant si extraordinairement belle ;
- la tension presque perceptible entre les communautés kanak et caldoche à 9 mois du deuxième référendum sur l'avenir de la Nouvelle Calédonie ;
- la douceur de vivre à Tahiti, non seulement dans la jolie nature des îles mais aussi dans la gentillesse des habitants et de leur façon de parler ;
- l'ambiguïté étatsunienne entre leurs excès en tous genres (énormités dans leurs façons d'être, de parler, de s'alimenter...) et leur esprit positif, réaliste et pragmatique qui les rend si attrayants...
Plus généralement, deux interrogations, ou plutôt deux sources d'émerveillement, venant toutes deux de notre toute récente prise de conscience de l'énormité de l'Océan Pacifique et de la 'parenté' souvent très évidente entre ses différentes populations :
- comment comprendre pourquoi, et comment, il y a des centaines voire des milliers d'années, des hommes sont partis en canoë à travers le Pacifique, pour des milliers de kilomètres, et donc des centaines de jours, sans instruments, sans outils en métal, sans véritable abri contre les éléments ???
- comment, aujourd'hui, parvient-on à maintenir la cohésion, sans parler d'un certain sentiment d'appartenance communautaire, entre les 300 000 habitants des 80 îles habitées sur les 120 que compte la Polynésie française ???
Mais au delà de ces rapides impressions géographico-politiques, que dire de la joie que nous avons eue à revoir nos amis lointains et de l'extrême soin qu'ils ont tous mis à nous offrir leur accueil, leur attention et leur disponibilité ! Quels merveilleux amis, et nous voulons ici les re-nommer tous, pour leur exprimer tous nos plus sincères remerciements :
- Christian et Renata DESSALLIEN (Delhi)
- Philippe et Denis CASSAGNE (Australia)
- Owen & Mary BUCKINGHAM (New Zealand)
- Mike & Shireen DREW (New Zealand)
- Isabelle ROUBALLAY (Nouvelle Calédonie)
- Béatrice et Alain VALLEYE (Nouvelle Calédonie)
- Véronique DECLERCK-CHAVEROCHE (Tahiti)
- Cédric et Caroline CHAVEROCHE (Tahiti)
- Teiki et Jeanne CHAVEROCHE (Tahiti)
- Jonathan & Lori RAWSON (USA, Oregon)
- David & Sandy RAWSON (USA, Oregon)
- Jim (& Kristi) MOORE (USA, Washington)
- Greg & Caroline SAMPLE (USA, Maine)
- Steve & Christine (& Nora) KROM (USA, Massachusetts)

Sans oublier bien sur ceux de nos super amis tarbais venus nous accueillir à l'aéroport de Tarbes cet après-midi, avec, outre leurs masques anti coronavirus ou autre (!), qui des fleurs, qui un vase, qui une superbe pancarte de bienvenue en 8 langues (!!), qui une soupe de légumes, qui une bouteille de cidre cachetée, qui un savoureux far breton (!!!) :
- Jean-Pierre et Françoise JACQUELIN
- Bruno et Isabelle MORIN
- René et Danielle TEIXIDO
+ Isabelle ROZE (empêchée)

A vous tous, du fond du cœur, un ENORME MERCI !
Et non plus 'A demain', mais bien...
F I N
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27 janvier 2020

26 janvier : London Gatwick - Paris CDG


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Allez, un petit dernier avant... la sieste ! Dans le Norwegian cette nuit, pas moyen de fermer les yeux... Et ce matin à Gatwick, pendant les 4 heures d'escale, pas moyen non plus... Autrement dit, nous allons avoir besoin d'une grande sieste cet apm...

Mélanie est à l'arrivée : chouette ! Elle nous dépose chez nous, sieste jusqu'à 18h (+1h en fait, car nous n'avons pas avancé nos montres...), dîner chez eux (affection, chaleur, fondue,...), retour chez nous pour une grande nuit : la dernière !

A demain 



26 janvier 2020

25 janvier : Boston - London (5540 km en avion)

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

Je me souviens de ce vendeur anglais de Powell Books à Portland, Or. qui nous disait : "Ici, on est toujours un consommateur, quelque soit le sujet, quelque soit le moment, quelque soient les circonstances...", ce qui pourrait être une bonne définition du 'soft power' étatsunien. Mais il y a aussi cette sensation d'une énorme, constante et omniprésente auto-satisfaction, révélatrice d'un non moins énorme, constant et omniprésent complexe de supériorité. En fait, ces trois caractéristiques mises bout à bout sont une bonne description de la 'civilisation' des USA : des consommateurs avant tout, persuadés de leur supériorité, et très contents d'eux-mêmes.
A part ça..., il en est bien sur qui échappent à cette définition, en particulier TOUS nos amis, de la côte ouest à la côte est, sans exception ! Nous avons pu le vérifier constamment pendant cette dizaine de jours passés aux USA. Quelle chance nous avons !
Ainsi ce matin, nous voulions filer à Boston pour laisser leur journée libre à Steve et Christine, à  quelques jours de leur déménagement... Eh bien, non, pas possible : nous avons pris un Uber de l'hôtel à chez eux, puis Steve a insisté pour nous amener à la gare de Swampscot, d'où nous avons pris le train pour Boston (20'). Sortis de North Station, nous avons suivi la Freedom Trail à travers le Boston historique pendant un peu plus d'une heure, comme nous l'avions déjà fait avec les enfants en 1989, mais seulement jusqu'au Irish Famine Memorial. Puis nous avons appris que Steve et Chris nous attendaient au MFA, le Musée des Beaux Arts de Boston, d'où, après lunch et visite, ils comptent bien nous emmener jusqu'à Logan, l'aéroport de Boston... Rien à faire pour les laisser tranquilles, ils ne sont décidément PAS comme ces faux amis qui, tels les parapluies, ne sont jamais là quand on a besoin d'eux !
Nous avons donc marché près de 2 heures, dans le froid (6°, mais sans pluie), à travers Boston Common, beau parc central, puis le long de l'Avenue Foch d'ici, Commonwealth Avenue, suivie du Faubourg St Germain, Newbury Street, avant d'arriver à The Fens et l'entrée du Musée.
Ce MFA, où Steve et Chris sont abonnés, est superbe, un musée comme on les aime, comme on voudrait que soient tous les musées : aérés, animés, vivants. Ils nous emmènent voir leurs salles préférées, American art pour Steve (notamment les pré-impressionnistes Copley et Sargent, aux magnifiques drapés et visages si expressifs et réalistes), Monet pour la francophile/one Christine ; mais il y a aussi une belle expo d'art africain, et un magnifique 'sapin' en verre de Chihuly ; et tant d'autres belles choses. En fait, il exprime bien ce qu'est Boston : histoire, intellect, distinction,... bref la Nouvelle Angleterre comme on l'aime ! On est loin de la définition standard que j'ai esquissée plus haut !

Et nous voilà à 8h50 à bord de notre premier vol Norwegian, encore un Dreamliner mais aux 3/4... vide ! Dans 5h45 nous serons à Gatwick, la banlieue quoi.

Pas grand chose à se mettre 'à l'oeil' en matière de films, à part peut-être A l'est d'Eden (pour revoir le mythique James Dean) ou Toy Story 4 (pour en parler avec les petits)... Alors allons-y pour un petit somme, et...

A demain
25 janvier 2020

24 janvier : Marblehead & Swampscott

   

   

   

   

   

   

   

   

Beau temps 'frais' (-5° au réveil), très agréable 'continental breakfast' dans une atmosphère feutrée. A pied avant 10h en direction du centre ville de Marblehead, bientôt rejoints par les Kroms qui nous emmènent en voiture pour une journée de balade :
- promenade autour du petit fortin historique gardant l'entrée de la baie, relique de la guerre de 1812 contre les Anglais pas encore convaincus de l'indépendance des USA (1776) ;
- promenade dans le centre de Marblehead, très joli village historique où toutes les maisons sont en bardage de vrai bois ('clapboarded' or 'shingles'), et toutes identifiées par une plaque exposant leur âge (1724 pour la plus ancienne) et leur premier propriétaire (tel marin, tel marchand,...) ;
- promenade sur 'the Neck', péninsule chic et surtout friquée de Marblehead, où les belles demeures patriciennes sont imposantes et hors de prix ;
- lunch maritime léger à 'The Barnacle' : bisque, 'chowder' et crabe ;
- découverte du nouveau futur lieu de résidence des Kroms, un magnifique 'condo' (3 bedrooms, 2 bathrooms) dans un nouvel ensemble de 28 appartements sur 4 niveaux, où ils emménagent la semaine prochaine !
- promenade retour par le front de mer de Swampscott, la plage marée basse où MZB ont couru comme des fous, le glacier,...
- repos à la maison de Banks Road qu'ils vont quitter après 40 ans de vie, et bâtons rompus avec Nora (leur fille, 43 ans) et son chat noir Ely
- super dîner, au 'champagne' (Cava), et bavardage enjoué,
- retour dans notre chambre à 21h

A demain
24 janvier 2020

23 janvier : Brunswick - Swampscott (200 km en voiture)

Nième nuit sans bruit... Quel luxe ! Luxe à table également pour un dernier breakfast chez Greg & Caroline. Et puis le hasard se rappelle à notre bon souvenir...
Je sens mon pouls passer, instantanément et sans aucune raison, de son rythme normal au double, voire triple, ma respiration s'accélérer et ma tête tourner... C'est un accès de ma 'maladie de Bouveret' ou, pour les initiés, 'tachycardie paroxystique subauriculaire', sorte de court-circuit dans une petite zone du muscle cardiaque, sans réelle gravité si traitée rapidement, mais qui se produit complètement au hasard (pour moi, une demi-douzaine de fois depuis 12 ans)... Utilisant alors, pour la première fois, la prescription du cardio de Tarbes (Nicole Berthonneau), j'avale un puis deux comprimés (de Verapamil, soigneusement embarqués dans nos sacs...), mais sans résultat après une heure ; le pouls étant autour de 180, Caroline et Sue m'emmènent aux urgences de Brunswick, où je me sens soudain mieux (pouls 140) puis tout-à-fait normal (pouls 72) juste après l'électrocardiogramme ! Apparemment les pilules ont fait leur travail. Et d'ailleurs c'est ce médicament qu'ils donnent ici ! Une demi-heure plus tard, nous sommes de retour à la maison, où, après une bonne soupe et un peu de fromage, je pique un roupillon réparateur... Fin de l'épisode.
Vers 15h30 nous quittons la jolie petite maison et, après 1h30 d'autoroute, nous arrivons à Portsmouth (Massachussets) où nous avons rendez-vous avec Steve & Christine Krom dans un restau qu'ils connaissent bien. Retrouvailles, embrassades. Un bon petit repas de poisson plus tard, nous disons au revoir aux Sample et reprenons la route vers le sud avec les Kroms, en direction de Swampscott et Marblehead où ils nous ont réservé une chambre.
A demain
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23 janvier 2020

22 janvier : Brunswick

   

   

   

   

   

   

La maison doit être très bien isolée : -12° dehors, +20° dedans. Et quel beau spectacle au réveil que la neige immaculée tout autour... Breakfast tardif, tranquille, puis nous partons en promenade en voiture.
La côte nord-est des USA est très découpée, et la côte du Maine en particulier, déchiquetée en longs lambeaux de terre et roche, devenant de plus en plus étroit à mesure que la voiture avance, mais avec toujours des maisons de part et d'autre, jusqu'à l'extrémité où nous garons la voiture et continuons à pied dans les rochers couverts de neige. L'océan Atlantique, bridé par ces multiples langues de terre parallèles entre elles, semble bien pacifique...
Sur le retour, nous nous arrêtons en centre ville, pour manger un morceau dans une ancienne usine textile transformée en musée  + restaurant, sur le bord du seuil en rivière aménagé pour faire tourner les machines et/ou approvisionner l'unité en eau et évacuer les déchets.
Retour à la maison vers 15h pour une 'longue soirée d'hiver' faite d'agréables bavardages et de quelques boissons, sans oublier un excellent plat de poulet sauce Greg.
A demain
22 janvier 2020

21 janvier : Portland - Portland !!! (5150 km en avion)

   

   

   

   

Les USA sont un grand pays, c'est sur. Grand par la taille (18 fois la France), la population (330 M hab), la puissance (économique et militaire), et... l'obésité (30% de la population). Mais qu'ils sont petits sous d'autres aspects ! Petitesse d'histoire, donc de sens critique et de relativisme dans leur jugement ; petitesse d'esprit, pour la grande majorité d'entre eux qui n'admettent pas l'évolution des espèces ; petitesse de perspective dans leur gaspillage de ressources (gaz de schistes, mais aussi eau, électricité, espace,...), leur inconscience écologique et leur débauche de sacs en plastique... En fait, ils sont surtout agaçants d'auto-satisfaction. Et de non remise en cause de leurs habitudes : ils conduisent à droite mais ils comptent en miles, ils se disent à la pointe du progrès mais ils mesurent en bushels, en tonnes farfelues et en gallons, ils se disent champions du 'choix du consommateur' mais n'affichent pas les prix effectifs, ils croient que cuisiner consiste à mélanger le plus grand nombre possible d'ingrédients, ils appellent leur pays America alors que ce terme désigne un continent de plus de 30 pays, etc. etc. etc.
Tout ceci peut se résumer pour ce qui me concerne en un seul mot : ILS M'ENERVENT !!!

Cela dit, certains étatsuniens sont très sympas,... et c'est bien sur le cas de nos amis, tous nos amis ! Et les Sample ne font pas exception : Caroline est à la sortie de l'aéroport avec son beau sourire et un tombereau de vêtements chauds. Une demi-heure plus tard (35 miles), nous sommes accueillis par Greg son époux. Embrassades  retrouvailles, bon lunch, 1h de sieste, puis 2h de marche dans la neige à travers la forêt, tea, repos, lave-linge, apéro, diner (un extraordinaire chowder, suivi d'un gâteau aux fruits fait maison, le tout rincé au 'jacquère' de Savoie. Après-diner blagueur... coucher 10h.

A demain
21 janvier 2020

20 janvier : Portland, Or (4)

   

   

   

   

   

   

   

   

Il existe sur la côte ouest des Etats-Unis un drapeau dit des Cascadian States, soit, du sud au Nord : Californie, Oregon, Washington, et British Columbia au Canada ; à eux quatre, ces états constituent la plus riche économie du monde... D'où un possible début de frémissement de tentation d'indépendance, comme cela se produit fréquemment pour les régions plus riches que les autres : Catalogne, Ecosse, Flandre,... Cela se produira-t-il ici aussi ? Des 'Etats-Désunis' sont-ils imaginables 
En attendant, Dave & Sandy nous ramènent en voiture de Newberg (Portland sud) jusqu'à chez Jon et Lori (Portland nord), qui sont au boulot ; nous déjeunons tous les quatre dans une gargotte du quartier, puis Dave & Sandy nous déposent en ville (Downtown Portland) sur leur chemin de retour.
Pendant 3 heures environ, nous allons pouvoir marcher au hasard, nous arrêter où nous voulons, entrer quand ça nous chante, et tirer quelques photos. Avec trois moments 'forts' : la pause dans un café comme nous les aimons (clients à l'aise, musique douce, bons sièges, gâteaux frais, bon café), la place centrale 'historique' de Portland (Pioneer Courthouse Square, avec son Visitor Centre pas loin), et surtout la grande librairie Powell (où les bouquins neufs et d'occase sont mélangés sur les rayons à tous les étages de tout le 'bloc'). Retour en Uber vers 18h.
Nous avons appris plusieurs choses sur Portland (environ 1 M hab.). D'abord qu'elle a été créée par des pionniers venus de... l'autre Portland, celui de la côte est. Ensuite que son développement a été entièrement assis sur l'abattage de millions de résineux endémiques, et leur flottaison grâce à la confluence de deux grands cours d'eau : le fleuve Colombia et la rivière Willamette. L'économie du bois connaissant une forte crise dans les années 1980, Portland redressera la tête... par les pieds : Nike puis Adidas viennent s'y installer. Aujourd'hui, d'après Jon, l'Oregon entier profite de la dépénalisation du cannabis, d'abord thérapeutique puis 'récréative', avant une généralisation attendue bientôt pour tous les USA... Deux ou trois autres caractéristiques : Portland s'est forgé une solide réputation de ville progressiste et écolo, alors qu'en fait elle est la ville la plus 'blanche' de tout le pays ! Elle est aussi la capitale d'un état sans TVA (sales tax), au contraire de son voisin l'état de Washington qui lui ne connait pas l'impôt sur le revenu... D'où les chassé-croisé sur les routes. Son aéroport est d'ailleurs réputé pour être le seul où tout est aux prix du marché sans aucune surcharge ! Enfin, dernier aspect, moins reluisant, les sans-abri sont nombreux, et ont doublé depuis la cessation de la prise en charge des personnes souffrant de maladies mentales...
Bientôt arrivent Jon (et Chara), puis Lori, tous les deux aussi beaux et sympas qu'auparavant. Petit diner indien, petits souvenirs de notre part pour leurs anniversaires simultanés du jour (52 et 46 ans), à quelques jours près. Et puis Jon nous emmène à l'aéroport tout proche, et nous voilà partis pour notre avant-dernière étape...
A demain
20 janvier 2020

19 janvier : Newberg (2)

   

   

   

Beau temps sec dès le réveil. Petitdej dans le restaurant de l'hôtel, avec Dave et Jim. Puis les Rawsons s'en vont à leur culte, et nous allons chez eux avec Jim, attendre leur retour.
Déjeuner en ville, au Bistro Ponzi (penne, pizzas,...), retour en voiture, à moitié à pied avec Sue pour le bon air et quelques photos. Puis Jim nous quitte pour rentrer à Seattle, et nous rentrons 'chez nous' nous reposer un peu, avant de revenir souper, littéralement, chez eux. Ensuite, deux apartés se développent simultanément (dure dure la comprenette), l'un entre Sandy et Sue sur les détails de sa rencontre avec Dave, et l'autre entre Dave et moi au sujet du Rwanda.
A ma question "Les changements au Rwanda sont-ils réels ?", Dave répond en trois points : (1) ces 'changements' sont surtout de gros investissements ostentatoires (ex la nouvelle biblio de Kigali payée par le Rotary) ; (2) ensuite ces réalisations ne concernent vraiment que Kigali, la capitale : les collines sont aussi pauvres qu'avant ; (3) enfin, l'ensemble repose sur la geande culpabilité ressentie par la communauté internationale après le génocide... Sur la question "Que faut-il penser de Kagamé", il est encore plus négatif : (1) C'est plus un autocrate qu'un démocrate ; (2) il est membre d'un des deux clans qui se 'partageaient' le pouvoir jusqu'à la 'révolution' de Kayibanda en 1962 ; (3) il 'règnera' jusqu'à ce que des évènements sanglants se produisent, soit du fait de l'autre clan, soit de la majorité rurale et pauvre...
A demain
20 janvier 2020

18 janvier : Portland - Newberg (50 km en voiture)

   

Ce matin, Jon et Lori nous conduisent à Newberg chez Dave & Sandy, avant de s'éclipser. Nous nous reverrons après-demain lundi 20 pour notre vol Portland-Portland...
Gros plan sur la famille Rawson. Nous avons connu Dave au Rwanda en 1974-75, il y a donc près de 45 ans. Jeune attaché d'ambassade US, mais né au Rwanda de parents missionnaires Quakers, il était arrivé avec son épouse Viola, et leurs deux enfants, Christa (6 ans) et Jonathan (4 ans). A peine rentrée aux USA pour prendre un autre poste, la famille allait être cruellement frappée par un accident de voiture : Viola décédait sur le coup et Jon, gravement blessé, allait mettre des années à se rétablir. Très affecté, comme on peut le penser, David poursuivit malgré tout sa carrière (Mali, Sénégal, Washington, Somalie,...) et finit par se remarier, avec sa secrétaire Sandy, une personne pleine d'affection et de bon sens. Il atteignit le rang d'Ambassadeur en étant nommé au Rwanda quelques semaines avant le début du génocide... Horrible période pour lui, suivie de postes à Bamako et Madagascar,  avant de rentrer définitivement aux USA et de devenir prof d'université en 'conflict resolution'. De son côté, Christa avait fini ses études de langues et rencontré un Allemand très pieux, Georg, avec lequel elle allait se marier en 1995 à Karlsruhe (nous y étions, avec le Combi) et avoir deux filles (Corrie 1997, et A'marie 2000) et s'installer à  Berlin où nous sommes passés les voir en 2011 en allant en Combi à St Petersbourg. Jon, lui allait avoir une vie un peu moins 'classique' : abandon d'études universitaires, et itinéraire picaresque à travers les US (il a même travaillé dans un cirque !), jusqu'à ce qu'il se décide à reprendre ses études (Master in Public Administration, Utah), puis qu'il rencontre Lorraine (docteur en kiné) sur une rivière des Rocheuses (en kayak), l'épouse vers 2009 (?) et s'installe comme ... artisan de construction générale à Portland, où ils vivent dans la jolie maison en 'shingles' (bardage) des photos ci-dessus, avec un grand chien sympa, Chara (que Dave appelle son 'grand dog' faute de 'grand children' !).
C'est plus que quelques mots, c'est vrai, mais nous nous sentons vraiment proches de cette famille, cruellement frappée par le hasard (de préférence à 'destin'...) mais toujours digne et aimante. Et, pendant toutes ces années, nous sommes restés en constant contact avec eux : lettres, courriels, visites réciproques (Sénégal, Mauritanie, Mali, Tarbes 2 ou 3 fois, Michigan 2 fois, Jon et Lori à Chiang Mai en 2016, Corrie à Norwich en 2019,...).
A Newberg, maison de retraite de luxe pour Quakers instruits et fortunés, Dave & Sandy se sont installés depuis 2 ans, cédant finalement aux filiales pressions de Jon et quittant leur ferme du Michigan avec beaucoup de peine... Heureusement Sandy s'est tout de suite intégrée, et Dave a repris un poste de prof à l'Université George Fox (créateur des Quakers en Angleterre en 1640). Ils se trouvent ainsi à seulement 1h de voiture de Jon & Lori, au lieu de 2000 km à Manitou Beach...
La journée se passe essentiellement en relecture de souvenirs communs, toujours anciens, souvent enrichis de récits de situations plus récentes mais porteuses de leçons ou conductrices de réflexions. Et l'arrivée de Jim Moore (venant de Portland, sans Christi participant à une Women's March à Washington) vers 15h ne change rien au climat, sinon d'intensifier la fréquence et la force des éclats de rire.
En fin de journée Dave nous emmène visiter son université, un grand ensemble de parcs et jardins parsemés de beaux bâtiments et d'installations sportives, bref une université étatsunienne... D'inspiration Quaker, elle porte le nom de George Fox, créateur de la Society of Friends en Angleterre vers 1650, et, en fait, tout est plus ou moins Quaker dans cette petite ville de Newberg, ce qui explique, au moins en partie, cela.
Et puis Dave nous montre nos chambres, dans le bâtiment-hôtel à 100m de chez eux.
A demain
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Zealandia
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Zealandia est un continent immergé sous 1000m d'océan Pacifique à l'est de l'Australie, dont seules deux pointes émergent : la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle Calédonie. Partis de Tarbes le 1er dé-cembre 2019, nous serons de retour le 27 janvier 2020.

Zealandia 2

  01 décembre 19 : Tarbes-Paris
  02-04 décembre : Dubaï
  04-07 décembre : Delhi
  08-16 décembre : Australia (Cairns->Brisbane)
  16 déc.-08 janv.  : New-Zealand
  08-11 janvier       : Nouvelle-Calédonie
  11-15 janvier       : Polynésie Française
  15-25 janvier       : USA
  27 janvier 2020   : Paris-Tarbes

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